Le Tribunal pour l’ex-Yougoslavie a caché des preuves pour protéger la Serbie !

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La journaliste française Florence Hartmann a été arrêtée à La Haye le 24 mars dernier à la demande du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY ) qui l’avait condamné dans un premier temps à 7 000 euros d’amende pour avoir divulgué des informations encore classées confidentielles et ensuite a commué l’amende en peine de sept jours de prison.

Mais pourquoi cette condamnation?

Florence Hartmann a été de 2000 à 2006, la porte-parole et la conseillère Balkans du procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) Carla Del Ponte. En 2007 elle publie en France « Paix et châtiment, Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales », un ouvrage qui raconte le fonctionnement du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

Dans les pages 120-122 de son livre, Florence Hartmann révèle que les juges de la Chambre d’appel du TPIY avaient violé les normes internationales et le règlement de procédure du TPIY lorsqu’ils avaient conclu un accord avec la Serbie. Cet accord prévoyait que les preuves pouvant impliquer l’État serbe dans le génocide de la population de Srebrenica soient protégées par l’ordre de confidentialité du Tribunal, dans le but d’éviter à l’État serbe une condamnation par la Cour internationale de justice ( CIJ ) pour génocide.

La condamnation par le TPIY d’une journaliste qui a été en plus une des ses collaboratrices, est absurde, car on reproche à Florence Hartmann d’avoir divulgué des informations qui étaient déjà tombés dans le domaine publique.

Mais ce qui est réellement scandaleux dans cette histoire, c’est que le TPIY a délibérément dissimulé des preuves afin de protéger l’État serbe d’une condamnation pour génocide. Le Tribunal s’est donc contenté de condamner des individus comme responsables du genocide et des massacres dans l’ex-Yougoslavie, alors que c’était tout l’appareil de l’Etat serbe, avec toutes ses ressources qui les a planifiés et exécutés.

Nous avons ici un precedent dangereux, car un Etat, qui est en l’occurrence la Serbie, commet un génocide et un nettoyage ethnique contre des populations dans l’ex-Yougoslavie, en toute impunité, sans qu’il y ai la moindre condamnation, la moindre présentation d’excuses, la moindre expression de regret. Comment un tel Etat peut prétendre faire bientôt partie de l’Union Européenne qui est un espace démocratique qui ne peut tolérer aucune forme d’atteinte aux droits de l’Homme, et encore moins un génocide ou nettoyage ethnique?

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